1. |
Ponant
03:22
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D'abord y'a vos côtes sauvages
Où la mer se déchaîne et monte à l'abordage
De vos cailloux solitaires
Qui tendent leurs étraves face aux vagues en colère
Pointe des poulains, pointe des chats
Cadoran montre du doigt
Pointe du but et pointe du Skeul
Ecoute les corbeaux
Cri primaire dans la gueule
Refrain :
A vous les îles du Ponant
Vous les îles du Ponant
Vous les îles du...
Et puis y'a vos phares d'orgueil
Qui font danser la nuit au-dessus des écueils
Comme des aurores boréales
Le Roi Créach arrache des coques dans les rafales
Nividic et La Jument
Kéréon dans son tourment
Pen men et Grands cardinaux
La Teignouse fait de l'œil
Au phare des Birvideaux
Refrain
Enfin y'a vos bars mille sabords
Il en manque encore dans certains de vos ports
Au Noroît à la Pop's tavern
ça hurle comme aux enfers où à la pointe de Pern
A la trinquette aux matelots
On s'croirait au vieux château
Au Ty Korn c'est comme au Cap Horn
Et à l'Escadrille
Le tempo part en vrille
Refrain
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2. |
Pour seul royaume
04:11
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J'aurais voulu
Plonger
Quitter la salle des machines
M'extraire du bruit des turbines
Eteindre l'écran total
Qui éclipsait les étoiles
Camouflé comme une rascasse
A la rescousse des sévisses
Je ferai couler ma carcasse
Vers les poissons des abysses
Plonger dans l'écume opaline
Secouer mes nageoires d'origine
L'océan pour seul royaume
Dans les courants autonomes
J'aurais voulu
Voguer
Ne plus jouer l'opportuniste
Arrêter les tours de piste
Qui drainaient la surenchère
Des flux de pensées binaires
Pris dans les phares éphémères
Revoir briller les aurores
Le vent berçant les paupières
La lenteur comme seul trésor
Voguer sur la houle qui danse
Revenir aux vagues de ma naissance
L'océan pour seule nation
Dans les courants vagabonds
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3. |
Roc de fer
04:19
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Port de Manille ! Port de Manille
De cargo Roc de fer
Vous me recevez ?
Fort et clair
Fort et clair
Parlez Roc de fer
En partance du port de Ningbo
Direction Rotterdam
Nous sommes au large du cap Zambo
Au cœur d'un psychodrame
Tout l'équipage s'est mutiné
Exige le double de salaire
Sinon ils jurent de faire plonger
Nos 21000 containers
Vous me recevez ?
Fort et clair
Fort et clair
Attendez Roc de fer !
Port de Manille ? Port de Manille ?
Ici Roc de Fer
L'équipage est survolté
Ça jette par dessus bord
Les containers par milliers
Qui flottent comme des corps morts
Téléphones et produits beauté
Un million de sachets d'aspirine
Des tonnes d'électroménager
C'est la culture qu'on assassine
Vous me recevez ?
Fort et clair
Fort et clair
Attendez Roc de fer !
Port de Manille ? Port de Manille ?
Ici Roc de fer
Il n'y a plus rien sur le cargo
Une coque vide dans la brume
Tout finira au fond des flots
Dans un bouillon d'écume
C'est moi qu'ils menacent désormais
Leurs revendications s'entendent
Mayday Mayday Mayday Mayday
Donnez leur tout ce qu'ils demandent
Vous me recevez ?
Fort et clair
Fort et clair
Terminé ! Roc de fer
Port de Manille ! Port de Manille !
Terminé ! Roc de fer
Port de Manille ! Port de Manille !
Terminé ! Roc de fer
Port de Manille ! Port de Manille !
Terminé ! Roc de fer
Port de Manille ! Port de Manille !
Terminé ! Roc de fer
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4. |
La campagne
03:41
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Voilà quelques mois que je fais campagne
Dans le cœur du froid pour faire récolte
Des fruits maritimes jusqu’à virevolte
Le retour s’amorce le vent l’accompagne
Quand je tiens la barre j’autorise Centaure
À jouer la lanterne de son altitude
Et je prends le cap sur la Croix du Sud
Tenant à distance les récifs du nord
Le soleil dans l’eau a mis ses rayons
La lune et la nuit prennent position
Et tout se confond à cette heure têtue
La mer et le ciel sans dessous dessus
La barque navigue le temps fait le temps
La nuit nous ballote le jour est nouveau
La mère est dans l’huile et le feu prend l’eau
Le calme est parti la tempête attend
C’est un jour sans fin une nuit sans fond
Un même refrain qui lasse et entête
Mais il fait chanson sur la goélette
Il donne le la il fait l’unisson
L’eau dans le soleil a pris la lumière
Voilà dans l’instant les promesses d’hier
La lune s’efface les étoiles s'en vont
Tout se redessine sur l’avant du pont
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5. |
Callot
03:19
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L'an 502 vit la victoire obtenue dans l'endroit même où Corsole, Général des Danois avoit sa tente où il s'étoit retranché après avoir pillé le pays de Léon et où enfin il fut forcé et son armée taillée en pièce par le prince Rivallon Murmaczon
Passer la passe
La mer descend
La nuit descend
Enfermé dehors
Face aux continents
Qui dérivent
Comme des astres morts
Dont la lumière nous parvient encore
Dont le tremblement nous essore
Comme un rituel
Jusqu'à la moelle
J'ai passé la passe
Et j'attends
Que le vent
Fasse trembler mon corps
Sur le sable blanc
éblouissant
Rochers éléphants
Dont certains s'enfuient sur l'estran
Au pied du taureau sentinelle
Comme un appel
Jusqu'au levant
J'ai passé la passe
Et je sens
La vie d'avant
Le goémon noir
Et les éléments
Impassibles
Ils font résonner
Les lames qui se brisent sur le cerf
Les cailloux qui d'un coup s'éclaire
Comme du ciment
Jusqu'où ça prend
J'ai passé la passe
Jusqu'où ça prend
Jusqu'où ça surprend
Les bleus sans limite
Le noir dynamite
Le vide
Explose le granit
Balance une dose d'embruns carnivores
Qui fondent sur ma peau et dévorent
Les traces
S'effacent
Passer la passe
En tournant
Les yeux cramés
La peau cramée
Et le courant
Dans mon dos
Cerné par les sternes
Me pousse vers l'habituelle dérive
Me force vers les rituels d'esquive
Des balises
Pour l'errance
Des barrières
à l'essence
Dans la nuit balayée de vent
Jaillissent des rochers éléphants
Et des cailloux noirs sur l'estran
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6. |
Le quatre-mâts barque
03:49
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C'est un quatre mâts barque
De trois milles cent tonneaux
Construis par William Hamilton à Glasgow
Pour faire la course des grains
De Belfast à Port Lincoln
De Victoria à Queenstown
Et j'écoutais Sommerstrom
Me parler d'anciens bateaux
Ces fameux bourlingeurs des océans
Il aimait se faire prier
Pour finir par raconter
Ses premiers embarquements
Sur la route du Horn
Les bonnettes à hisser
A ch'val dans la mâture par tout les temps
Tu sentiras le bateau
S'appuyer sur ces bordées
Glisser dans le lit du vent
Pour peu qu'il y ait du vent
Que l'cap'tain lui donne autant
De toile qu'il peut porter tu verras comment
Comment il fera merveille
Ce sacré vieux bâtiment
Ce foutu grenier flottant
Les équipages des clippers
De Sobroan au Stornoway
Se sont perdus au large des Féroé
Matelots sans patrie
Naviguant par tous les temps
Gabiers des fiers bâtiments
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7. |
Ni dieu ni maître
03:36
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La seule loi qui nous unisse c'est de faire avancer la barque
On est pas les gamins du roi on est pas les fils du monarque
On est la marmaille du large on est les enfants du déluge
Pour vivre ensemble sur la mer nous n'avons pas besoin de juge
Nous n'avons plus de pavillon nous avons rejeté la nation
Vous appelez ça l’anarchie vous en avez la répulsion
Pourtant nous avons nos morales mais elles nous laissent à la barre
On se gouverne comme on peut on vit d'ivresse et de hasard
« Ni Dieu ni maître » voilà le nom du bateau et de ma chanson
Ici pas de langage commun pourtant nous parlons tous marin
Dans les manœuvres on se comprend une main sur l'autre dans les grains
La seule couleur qui nous importe l'azur du ciel et de la mer
Quand on devine à l'horizon de nouveaux pays sans frontières
Nous avons pris pour religion d'arraisonner certains navires
Ils se soumettent à leur commerce nous volons pour désobéir
Et nos larcins sont nos curés le prix du sang notre clocher
Personne ne vit dans le passé le présent il faut l'habiter
« Ni Dieu ni maître » voilà le nom du bateau et de ma chanson
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8. |
La traversée
04:27
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Reviennent de loin
Vent de travers
Les mêmes histoires pour nous plaire
L'œil du cyclone
Les alizés
Attendre encore la prochaine guerre
Première semaine
S'évader
Lâcher la toile
Suivre l'étoile de nos esquives
Traverser
La mer promise
Vers les sirènes et le vieux rhum
Tronçonner les marronniers
Couper les têtes de gondoles
Réduire en cendres les manchettes
Et les efforts sans précédents
Serrer les dents
Serrer les dents
Quand l'vent arrière soulève nos cœurs
Balayer
Les paradis gonflés d''oseille
Les langues de béton quotidiennes
Deuxième semaine
Chalouper
Seules les baleines
Seules les cargos dansent avec nous
Louvoyer
Au bras de la lune
Pour éviter les containers
Balance le foc à l'horizon
Balance le spi que l'on décolle
Tangue le tango de l'atlantique
Epouser latitude zéro
Survivre au crash des réseaux
Troisième semaine
Avalés
Par les reflets
Le rouge du soir caresse la houle
Choquer la toile
La dernière nuit
Dans l'air humide équatorial
Les retrouvailles
Une plage un port
D'autres sirènes
Reviennent de loin
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9. |
Noyé
04:09
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Noyé
Dans le bain glacé
Des baleines pétrifiées tombent des falaises
Mais qu'est-ce que c'est que ce rêve ?
Fantômes bleus glacier
D'une armée chaotique
Obélisques obliques
Lancés contre le vent
Forêt de cristal
Aux cadavres souriants
Spectres tatoués de crevasses
Revient le temps des mystères
Masques figés éblouis
Rictus de travers
Un bout du glacier
Se détache du bord
Explose le silence
Fracasse le décor
Fondu dans les flots
Pâle comme un remord
Dans le secret des entrailles
Plus blindées qu'un coffre-fort
Des trésors accidentés
Et de vagues efforts
Noyé
Dans le bain brûlant
Plus rien ne tombe des falaises
Mais qu'est ce que c'est qu'ce
Qu'est ce que c'est qu'ce
Qu'est ce que c'est qu'ce
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10. |
The Irish Rover
03:43
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On the Fourth of July eighteen hundred and six
We set sail from the sweet cove of Cork
We were sailing away with a cargo of bricks
For the Grand City Hall in New York
'Twas a wonderful craft
She was rigged fore and aft
And oh, how the wild wind drove her
She stood several blasts
She had twenty seven masts
And they called her The Irish Rover.
We had one million bags of the best Sligo rags
We had two million barrels of stone
We had three million sides of old blind horses hides
We had four million barrels of bones
We had five million hogs
And six million dogs
Seven million barrels of porter
We had eight million bails of old nanny-goats'tails
In the hold of the Irish Rover.
There was awl Mickey Coote
Who played hard on his flute
When the ladies lined up for a set
He was tootin'with skill
For each sparkling quadrille
Though the dancers were fluther'd and bet
With his smart witty talk
He was cock of the walk
And he rolled the dames under and over
They all knew at a glance
When he took up his stance
That he sailed in The Irish Rover.
There was Barney McGee
From the banks of the Lee
There was Hogan from County Tyrone
There was Johnny McGurk
Who was scared stiff of work
And a man from Westmeath called Malone
There was Slugger O'Toole
Who was drunk as a rule
And Fighting Bill Treacy from Dover
And your man, Mick MacCann
From the banks of the Bann
Was the skipper of the Irish Rover.
For a sailor it's always a bother of life
It's so lonesome by night and by day.
That he longs for the shore
And a charming young whore
Who will melt all his troubles away.
All the noise and the rout
Stew and poteen and stout
For him soon it's done and over
Of the love of a maid
He is never afraid
An old sod of the Irish Rover.
We had sailed seven years
When the measles broke out
And the ship lost its way in the fog
And that whale of a crew
Was reduced down to two
Just myself and the Captain's old dog
Then the ship struck a rock
Oh Lord ! what a shock
The bulkhead was turned right over
Turned nine times around
And the poor old dog was drowned
And the last of The Irish Rover.
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Croche Dedans Nantes, France
Depuis 2010, Croche Dedans revisite le répertoire du chant de marin et distille ses propres compositions avec une énergie
contagieuse.
Croche Dedans is a Sea Shanty group that has been lighting up stages on the western coast of France for
over twelve years now. Based in Nantes, the group imbues traditional sea shanties and songs with their
infectious energy.
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